dimanche 3 avril 2011

Nouveau RP à battre : Vittel/ Paris en 6 h !


C'était la course à ne pas rater... Et pourtant si ! Cette date est gravée dans mon agenda depuis quelques mois… Avec Sophi, on part à Vittel pour faire les championnats de France de 10 km le 3 avril.


Mais rien ne se passe comme prévu… Tout d’abord, ma corunneuse se transforme en supportrice. Ensuite, grosse coup de fatigue le we précédent la course : courbatures, mes séances passent difficilement… Puis je me mets la pression… toute seule. Mon coach, les copains du club, les amis coureurs et même collègues me remotivent, j’essaie donc de partir la plus optimiste possible le 2 avril – j’ai la chance de participer à cet événement, de pouvoir courir, c’est pas le moment de flancher !


C’est donc samedi 2 avril à 14 h que débute notre fabuleux we à Vittel (à ne pas confondre avec Vichy, Contrex, Evian, Volvic… :-)). 2 parisiennes d’adoption qui ne prennent jamais la voiture et qui ont lu sur Mappy qu’il y avait 3h20 de trajet. Il fait beau : à nous la piscine chauffée à l’heure du goûter !!!! Sauf qu’à l’heure du goûter nous sommes… à Noisy le sec ! Après quelques détours (que celui qui a fait la blague de cacher le panneau de l’A5 se dénonce !), nous finissons par arriver à Contrexéville dans notre hôtel « Cosmos » de luxe à 20h30. Nous allons enfin pouvoir poser nos valises, manger ( bah, on aura aux thermes demain !) , et profiter de notre super chambre. « Une chambre réservée au nom de LEAU » ? « Non, je n’ai rien », nous répond la standardiste. Finalement, 2 filles dont une en béquille, ça fait pitié, et … Nous nous verrons offrir l’apéro, une chambre avec un lit "king size" et même une table dans le resto de l’hôtel soit disant complet. la grande classe !


De mon côté, veille de course, je prends un « pacific » ( mon premier pacific ! ) , tandis que Sophi savoure son champagne puis poisson avec truffes. ( Autour de nous, des coureurs … ça m’impressionne. Les filles à côté pont l’air super fortes et il ne m’en faut pas plus pour cauchemarder sur ma course). C’est donc le ventre bien repu que nous partons nous coucher dans notre lit douillet... pour une nuit digne de La belle au bois dormant.


Lever 7H. Sophi profite du pti dej royal tandis que je me limite a un café / pâtes. Il me reste à récupérer mon dossard parce que … A 21h, c’était un peu tard la veille ! Je laisse donc mon accolyte au bord du parcours, et je pars m’échauffer vers 9h, toute seule, puis finis par me placer dans le SAS « France » vers 9h40... On sent que la plupart des filles ne sont pas là pour déconner et je repère mes voisines de table. Je ne me sens pas vraiment dans mon élément : personne pour blaguer ! Je suis toute perdue avec mon maillot orange… j’entends des filles parler de 47’ : ce sont des V2, et je me dis que je ne suis pas bien placée. Il va falloir se placer au 1er kilo… Le départ est donné et … erreur de débutante : je pars un peu vite. 1er kilo en 3’43’’ … je ralentis un peu au 2eme et atteins mon temps cible, soit 4’05’’ au kilo. Mais je me sens déjà fatiguée. Et dès le 3eme kilo , je suis cramée. Et là, je passe au dessus de 4’21’’ au kilo. Je sais déjà que le 41’ prévu est un leurre. Je pense à abandonner et me reprends en me disant que je suis venue de loin, que Sophi me regarde, que ce sont les France et que la course, ce n’est pas toujours facile ! Je passe le 4eme et 5eme kilo à me torturer l’esprit et me dit qu’au final, la moitié de la course est faite. Je suis contente d’être loin de Paris et que personne ne me regarde parce que j’ai un peu honte… « Tout ça pour ça ! ». J’essaie de m’accrocher aux filles devant, me prends quelques insultes en doublant une fille ( sympa l’esprit des France !) , et n’ai qu’une envie : en finir ! On passe dans le parc, ça monte et ça descend mais à vrai dire je serais incapable de dire s’il était roulant ou non. Je ne suis pas en forme, pas d’excuses ! J’arrive à stagner autour des 4’25’’ au kilo en passant une fois au dessus de 4 ‘30’’ (je crois que je n’ai pas fait ce temps depuis… 1 an et je le fais aujourd’hui ! ). Les 2 derniers kilos sont des montées, je ne perds pas de temps et gagne quelques secondes sur le dernier kilo : je passe la ligne en 43’21’’ – J’ai trop honte, je me sens une imposture ! Mais c’est fini.


Comme quoi, quand on sent la fatigue… Il faut s’écouter. Mais c’était les championnats de France, une échéance à ne pas rater, et comme on dit « ça , c’est fait ! ». Un peu de repos sera le bienvenu… et je compte bien sur ma prochaine course pour me faire plaisir : ça tombe bien, la prochaine, c’est la Sénégazelle ! Spéciale cacedédi à ma co-road trippeuse, et 1000 mercis pour tous les textos reçus et encouragements et ... le sub 42 viendra, je n'ai pas sit mon dernier mot !


Vous vous dites que nous avons fini aux thermes : et ben non, tout était fermé ! Mais nous n’avons pas eu de bouchons au retour – et puis, d’autres pétroleuses ont sauvé l’honneur : 3 podiums / 6 , qui dit mieux ?


PS : J'omets qq détails croustillants de l'aventure ... l'oubli du portefeuille au moment de payer l'hôtel, l'alarme à incendie qui se déclenche, la chûte en béquilles à Jourdain, la rencontre du champion de France V2 sur l'aire d'autoroute, le soulevé de barrières dans le métro, le billet de 10 € perdu, le nettoyage à l'ancienne du pare brise, ... fallait venir :-))))

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