mardi 2 novembre 2010

Alerte orange à Marseille/Cassis !


Non non .. cette fois, le orange n'est pas la couleur de mon maillot ( qui était d'ailleurs bien caché sous un gros Kway ) mais la couleur annoncée par la météo pour ce we de Toussaint 2010 !
Marseille/Cassis... une course que l'on rêve de faire depuis plusieurs années !

L’aventure commence donc dès le mois de mars ou l’inscription elle-même à cette course est déjà une épreuve ! Ludo a sacrifié une journée de RTT pour inscrire 10 coureurs, qui s’imaginent déjà en maillot de bain sur les plages de Cassis, après 20 km de course touristique en haut des calanques, tandis que les parisiens passeraient un we gris de Toussaint à Paris… Nous réussissons même, après harcèlement par mail à l ASO Ste Marguerite, a faire partie des 1000 privilégiés qui bénéficieront d’un retour en navette maritime entre Cassis et Marseille dimanche après midi : royal ! Finalement, au vu des prévisions météorologiques, nous apprenons le jeudi précédent la course que les navettes sont annulées.. Tant pis, ce n’est pas ça qui nous ruinera le moral, et c’est une fine équipe de 10 coureurs qui se retrouve a la gare de Lyon a 9h samedi matin. Même pas de grève, personne en retard … tout va bien !

Arrivée a Marseille – avec qq 15 minutes de retard quand même – le ciel n’est pas des plus bleus. Direction l’hôtel, puis le parc des expos pour récupérer les dossards … Nous décidons finalement de prolonger cette « visite » le temps que la mini tempête passe (oui, oui, à ce moment, on croyait que ça allait passer.. !!!! ) . Cela nous donne l’occasion de croiser plusieurs fois Jean Galfione et de faire des photos avec l’écureuil caisse d’épargne ( faut bien s’occuper … je commence a me dire sérieusement que mon maillot de bain va rester au fond de mon sac !). Malgré le temps peu clément, nous décidons tout de même de marcher jusque Notre dame de Lagarde et arrivés en haut, nous faisons pas mal de blagues du type « t’imagines demain, s’il y a ce vent… » (note pour plus tard : les blagues, c comme les rêves, ça peut etre prémonitoire). Cela permet d’échauffer les mollets … puis nous redescendons sur le vieux port manger des crêpes et boire un chocolat chaud ( non, non , nous ne sommes pas en Bretagne mais pas à Marseille !). Il pleut dans la terrasse couverte… et déjà , les serveurs nous disent : « jamais il ne pleut comme ça, jamais une édition n’a été pluvieuse –tiens, tiens… ça me rappelle un certain marathon de Berlin 2010 ! ) . La pause sur la plage étant compromise, nous décidons de retourner à l’hôtel avant le resto histoire de prendre une douche chaude, de changer nos chaussettes mouillées… Ce qui nous donnera l’occasion de partager un avant match OM dans le métro. Supporters qui au final auront fait le trajet pour rien : OM/Rennes est annulé pour cause d’intempéries !!! Pascaline se met a rêver que la course va être annulée … Dîner à « Al dente », resto de pates recommandé par notre cher Gaëtan – une très bonne adresse à recommander, merci Gaëtan ! Certains diront même que c’était le meilleur moment du WE ! Dodo vers minuit …

Dimanche lever 7h. Nous avions entendu dire qu’il fallait être au départ avant 8h30, afin que les navettes récupèrent nos sacs et les acheminent vers Cassis. J’ai oublié de préciser que la pluie n’a pas cessé durant le nuit… et c’est un exode de sac poubelles qui se ruent vers le vélodrome : la tendance était aux sacs verts anis à Berlin, cette fois à Marseille, c la couleur gris/noir qui prédomine. Le sac poubelle est définitivement the « IT » tenue de course a pied automne 2010 !!!!


A défaut de s’échauffer, nous nous réchauffons dans les tribunes du stade Vélodrome et finissons par nous traîner péniblement vers le sas de départ. On parle là aussi de sacs poubelles (on nous raconte qu’une fois, un gars n’avait pas fait les trous dans son sac poubelle, et qu’il est tombé comme un gros saucisson, sans pouvoir se rattraper, et s’est faut très mal, pop pop, on fait des petits trous pour les bras ) – et moi, je mets mon foulard en « nipcab », histoire d’être protégée au mieux. L’objectif, ne l’oublions pas, est « de se faire plaisir », et ce serait dommage de tomber malade…

TOP DEPART !

donné par une « actrice » de « Plus belle la vie », et on passe la ligne qq bonnes minutes après. Je m’élance au côté de Mathilde et Cathy (une fille de l’ACBB), et c’est parti pour une partie de « saute flaques » et de « slaloms ». Comme a Berlin, Mathilde réussit à se faufiler … Mais c énergivore de doubler, de slalommer... nous décidons avec Cathy d’avancer comme on peut. Nous nous disons aussi que 10 km de montée nous attendent, donc gardons du jus ! Un peu déprimant de regarder le chrono : on n’avance pas et impossible de doubler ! Mais les kilos passent, et avec cette pluie, ce vent, ce monde, on en oublie les montées. Nous ne faisons que doubler, on tente de rester ensemble avec Cathy, puis nous nous perdons au 7ème. Avec ce temps, on a qu’une envie : arriver ! je continue de doubler, m’arrête prendre un peu d’eau au 2eme ravito , et après le 10eme, youhou !!!!! ça descent … !!!! C’était ça le col de la Gineste ? Même pas vu !!!!

Il faut dire qu’avec la pluie, de l’eau rentre dans mes yeux et j’ai l’impression que mes lentilles se baladent, j’ai peur de les perdre et de finir la course en aveugle … Je dois aussi préciser que avec cette pluie, je ne vois même pas le temps au kilo et mes puls au fait. Supers sensations en tout cas, ça descend tout seul .. il faut dire que je n’ai pas pu forcer au départ – avec ce monde, j’étais en net sous régime, donc j’ai la patate... et aussi une forte envie d’en découdre avec ce temps de merde !


Je retrouve cathy au 13eme, ou se trouvent aussi les photographes. Je lève mon KWAY et les 2 autres couches quu recouvrent le dossard : je pourrais le dire « Marseille ou la fin du monde – 31 octobre 2010 » : j’y étais ! la fille qui est dérrière moi se prend le photographe… J’espère que je ne l’ai pas troublée avec mes acrobaties – faut dire qu’on ne voir rien a travers ce rideau de pluie !

La fin passe très très vite, on aperçoit parmi les nuages quelques brins de mer, et l’arrivée sur Cassis est encore plus marécageuse que Marseille. Je tente un sprint, mais un coureur me bouscule, me rattrape – oups, je me retrouve sur mes 2 jambes. Rien de cassé, j’accélère tranquillement... on éclabousse encore plus les supporters et la ligne d’arrivée se profile – ouf, c fini !


Enfin … le calvaire commence !
Pas de ravito, des bouteilles de gatorade qui flottent a la surface, et on se dirige péniblement vers les retraits des sacs. Avec mon mètre 60, je me retrouve écrabouillée entre les barrières et les camions, et tout le monde râle, il fait froid… les bénévoles ont retiré leurs chaussures et sont pieds nus avec de l’eau jusque mi-mollet derrière les barrières pour tenter de donner les sacs. Chacun espère en effet remettre un vêtement sec et chaud.. sauf que … les sacs sont dehors… Et ils flottent !!!! J’aperçois mon sac qui navigue tranquilou de l’autre côté.. Heureusement, avec mes dents qui grelottent , une gentille bénévole prend mon sac en entendant mes appels … hourra, j’ai mes affaires et ma polaire mouillée… mmmhhhh


Je tente alors de retrouver les autres mais impossible. Je finis avec des toulonnais sous un auvent de bar. Ils me prêtent leur serviette, et m’offrent même un t shirt sec et propre ! je quitte mes nouveaux amis après 20 minutes pour retrouver la joyeuse bande de Marseille /Cassis. Armée de mon parapluie, je me plante au centre du retrait des sacs et j’erre encore ruisselante… quand j’entends un « Mathilde » ! Cool , la 2ème Mzelle est là ! Il nous reste a retrouver les 7 autres …

Je vais écourter ici mon récit, car l’organisation des navettes était de même niveau que la course ( je laisse Christophe pourrir le forum d'ASO !) … . Nous finissons par prendre un train a 14h45, avec les 3 autres filles. Aprem a Marseille, petite alerte a la bombe qui retarde notre train de 1h - et nous finissons pas retrouver Paris… Sous le soleil !

Au fait, j’ai mis 1h46’27’’.
C’était une course… pour le plaisir !!! et qui restera longtemps dans nos mémoires :-)

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