samedi 7 mai 2011

Etape 4 : Thiaré !



Lever 6 h, après une nuit un peu difficile. Pas de clim = moustiques :-( . On nous a annoncé une étape avec du sable mou. Jusqu’à ce jour, je n’ai pas été gênée par le sol, et pas de douleurs pour les Mzelles d’ailleurs… Les Mathilde, c’est du costaud ! Au fait… J’ai oublié de dire que ça y est, les M’zelles sont en haut du classement par équipe ! Mais les mangeuses de crêpes nous tallonnent – on lâche rien !


Nous partons plus doucement que les jours précédents, histoire de profiter de l’ambiance du peloton. Ce sera Isabelle qui mènera la danse, puis nous ferons un bout de chemin ensemble, puis le duo de tête reprend sa place... Je ne lâche plus Anne ! Le sol est en effet plus mou, et on tente des foulées d’un côté et de l’autres des sillons tracés par les 4x4 – histoire de voir si le sable est plus tassé… On retrouve nos amis du ravito à mi-parcours, les caméras de France TV ( qui nous ont d’ailleurs interdit de faire coucou : je vous promets que ce n’est pas facile ! C’est dingue cette manie que l’on a d’agiter sa main à la vue d’une caméra !), et les kilomètres défilent très vite aujourd’hui ! Nous traversons des villages et ne manquons pas de saluer les villageois. Déjà le panneau annonçant le dernier kilo se profile… mais je me méfie toujours du kilométrage du staff :-) . Je suis Anne à la trace jusqu’à une petite place où sont installés divers marchands et hommes qui sont allongés sous une petite case ouverte ( les femmes travaillent, et les hommes se reposent !). Là, un coureur local emmène Anne qui vole jusqu’à l’arrivée. C’est le moment de tout donner … et je viens me placer en 2ème place, a quelques 10 secondes près. Elle me va bien ma 2ème place ! Et toute seconde gagnée est importante pour la victoire des M'zelles ! Je retourne donc chercher Mathilde, refranchis la ligne d’arrivée avec elle, puis repars encore pour encourager et arroser les Gazelles en leur annonçant qu’il ne reste que quelques centaines de mètres. Dernier sprint final avec Aurélie accompagnée de Charlotte… Puis enfin, je vais boire un peu d’eau !

Nous avons de nouveau droit à un accueil triomphal, et je discute avec la maîtresse des CI. Elle a son bébé sur son dos et m’explique qu’il reste avec elle pendant qu’elle fait la classe. Pas de problème de crèche ou de nounou au Sénégal ! Je suis un peu stressée car nous devons présenter le projet pédagogique des primaires à la classe de CM1. Au vu de la quantité de travail qui a été fourni par les classes de Ramerupt et Vinets, nous devons assurer ! Il va donc falloir présenter très brièvement les classeurs réalisés par les élèves. Sur ces derniers, les enfants ont expliqué leur vie en France : leurs animaux, leurs jardins, leurs loisirs, l’agriculture champenoise, les maisons à colombage, les transports, le matériel agricole,… le tout en photos. Les classeurs ont été confiés aux instituteurs comme support pédagogique. J’ai pu montrer le classeur à une ou deux tables, et ils ouvrent grand les yeux devant des paysages et des matériaux qui leur sont inconnus. Nous leur donnons ensuite les lettres de leurs correspondants. L’inspiration ne vient pas tout de suite, mais au final, nous serons contraintes de leur arracher les lettres des mains tellement ils mettent du coeur à l'ouvrage ! Ils ont pour la plupart ornés leurs missives de jolis dessins, et ce fut l’occasion de tester leur nouveau rapporteur ou équerre ! Puis de nouveau… On se dit au revoir.

L’après-midi sera consacré aux dotations supplémentaires. En effet, nous ne pouvons pas visiter toutes les classes en 1 semaine et certains directeurs viennent chercher leurs fournitures. Il reste pas mal de choses… et encore, si nous avions pu, nous aurions toutes emporté le double de ce que nous autorisait la RAM ! Nous n’avons cessé de nous dire depuis le début « oh, c’est bête, si j’avais su ».. J’aurais emporté : des jeux, des sacs, des habits, des baskets,… Tout ce que nous avons en double serait bien plus utile au Sénégal. Ainsi nous préparons des kits pour les lycées et collèges. Même si nous savons qu’en donnant en masse de cette façon, nous ne sommes pas 100 % sures que tout ira bien aux jeunes. Au moins, quand nous nous déplaçons dans les écoles, nous avons la preuve que c’est utilisé à bon escient !

Le soir est organisé en notre honneur un match de lutte sénégalaise. Le spectacle est autant dans les tribunes qu’au centre de la piste… il y a tout un rituel pour attirer les bons esprits et chasser les mauvais ! on dissémine des feuilles autour de la piste, l’athlète à notre gauche termpe son doigt dans de l’eau boueuse, le met à sa bouche, recrache… on enterre des cailloux… On ne comprend pas très bien,mais c’est intriguant ! Le gagnant recevra un sac de riz de 50 kg offert par les Gazelles. Le match est un peu long… Un garçon à côté de moi m’explique que si rien ne se passe au bout de quelques temps, le vainqueur est tiré au sort. Zut ! J’aimerais bien voir un KO, ou au moins, une jolie mise a terre ! Et c’est chose faite… le perdant est roulé dans le sable, tandis que le vainqueur s’époumone « I am the king » !


Le reste de la soirée se déroulera sous une toute autre ambiance puisque Fatou viendra nous présenter ses robes et tenues grâce à des gazelles qui se sont prêtées au jeu du mannequin : Isabelle, Clémence, Marline, Véronique, … Elles sont belles nos gazelles ! Ce défilé de mode fut un succès et la queue fut longue le lendemain devant la case de Fatou. Mais en attendant le shopping, il est temps de se coucher… Dernière étape demain !


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire