jeudi 9 juin 2011

1ère expérience sur piste : recalée !


J’ai découvert "Les soirées de gala de Saint-Maur" il y a 2 ans. A l’époque, j’étais dans les gradins et je vénérais tous ceux qui osaient participer aux 400 / 800 / 1500 / 3000 et 5000 m au stade de Saint-Maur. J’étais venue encourager la pétroleuse blonde, j’hallucinais de voir la vitesse à laquelle partaient les coureurs et regardais avec admiration ces athlètes tout donner dans le sprint final et finir allongés sur le sol ( voire s’écarter pour vomir un petit abricot…;-)).

Tout a donc commencé à la séance d'entrainement du 24 mai 2011, où Pascaline me lance un « waouh… tu as vachement amélioré ta foulée… » puis un « Tu devrais aller à saint Maur, il faut le faire au moins une fois dans sa vie ». Nicoach m’avait aussi incité à tenter la piste, Steeve a remis une couche, la rumeur s’est propagée… Puis Claire a fini par m’envoyer des textos avec la raison ultime : « Chaque année, une pétroleuse doit s’y coller » . En quelques messages FB, un convoi de supporters s’organise et je ne peux plus reculer.

Au fait, petit aparté pour les non-initiés. « Saint Maur, c’est quoi ? ». Vous connaissez les courses de lévrier ? Celle ou vous êtes censées parier, un verre de Guiness a la main ? Et bien là, c’est pareil… Même ambiance, même environnement… Sauf que … Le lévrier, cette fois, c’est moi !

Le 8 juin… la forme n’est pas là. Quelques we trop festifs, journées de taf bien chargées, mal au ventre, … Et même inversion de séances dans mon plan !!! je n’arrive donc pas très sereine. Arrivée vers 20h, je retrouve Sedef et Philou, déjà sur place. Nicoach m’a fixé un objectif de 1’32’’ au tour, soit 11’30’’pour 3000 m… ou 15,65 km/h. Ludo et Pascaline sont arrivés, et ont profité des prix attractifs de la buvette de saint Maur pour se régaler d’un pti sandwih / muffin maison. Je retrouve Cédric, puis arrivent Brinouille et Claire. Je suis heureuse de les avoir à mes côtés, elles qui ont déjà « vécu l’expérience saint Maur ». Comme d’hab, je pose des questions, découvre de nouveaux termes de CAP… Je pars m’habiller car le départ est prévu a 22h10. Dans les vestiaires, il n’y a que des pistardes, et je prends un petit coup de vieux en entendant mes voisines qui parlent de leur cours du lendemain.

Pascaline m’accompagne pour l’échauffement : 25 minutes de footing ou des pros de la piste me conseillent de ralentir, montées de genoux, talons aux fesses… accélérations. Je me sens bien lourde ! Retour dans les tribunes, on essaie de ne pas se refroidir... Puis nous sommes appelées sur la ligne. Il y aura une série de 3000 m féminine, avec 8 coureuses au départ. La plus forte partira elle avec les hommes car elle vise 9’06'’. Je regarde un peu mes voisines qui ont l’air plus habituées que moi. On m’explique alors qu’il faut piétiner jusque la vraie ligne entre le 3 et le « Go » , puis au « Partez !», on s’élance pour de vrai. Je mets mon cardio en route même si je sais que je ne pourrais pas le regarder. le départ est donné, et la fatigue disparait d’un coup. La 1ère part loin devant, puis je colle à 2 petites jeunes devant. Puis au bout du 1er tour , je leur passe devant. J’entends beaucoup de « Allez mathilde » et je ne me rends pas bien compte de ma vitesse. Sedef et Philou me lancent un « va pas trop vite »… passage 1er tour en 1’22’’ ( je l’apprendrais à la fin de la course). Le 2ème tour passe –encore trop- vite, puis je me fais redoubler par les 2 suiveuses. J’adopte alors le rythme voulu au 3ème et 4ème tour, mais je vois la queue de course s’éloigner, et je suis alors seule. Heureusement que mes supporters sont là... Claire me dit de ne rien lâcher, Pascaline court un peu à mes côtés ( attention, cela peut disqualifier les coureurs !), Brinouille me lance un " donne tout!". Je ne regarde pas ma montre et je n’ai aucun repère. La seule chose que j’ai en tête c’est un mal de ventre qui commence sérieusement à être handicapant. Pourtant, j’ai bien mangé mes pates à 19h comme demandé ! Je ne sais combien de tours il reste ( j’apprendrais après coup que le monsieur grisonnant tourne son panneau et indique le nombre de tours à chaque passage), mais les encouragements m’aident à rester digne. J’aurais bien aimé avoir quelques filles devant histoire de doubler sur la fin… Mais je tente quand même un mini sprint , enfin j’essaye.. et je finis un peu penaude. J’ai pas tout donné… Sinon, j’aurais fini par terre ou à vomir comme les « vrais pistards » ! L’honneur est sauf, je ne suis pas dernière, mais les filles avec qui je suis partie sont arrivées une minute avant moi : autant dire que c’est une course très très très mal gérée ! Clou du spectacle : la fille qui m’a doublée au 3eme vient me remercier d’avoir fait son lièvre :-( : sale gosse !!! J’étais venue pour faire une BA = pour animer la soirée des pétroleuses, mais pas pour permettre à ma collègue de couloir d’exploser son record !!!! Je retrouve la fine équipe de supporters et déjà on aborde les théories et les conseils pour la prochaine fois : ça va être difficile de faire pire !

Mon grand regret est de ne pas avoir été à la hauteur du fan club et du photographe officiel. Mais… N’ayez crainte, je vous vengerai !

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